Quelles mesures de réduction du coût du travail la Région bruxelloise peut-elle mettre en place pour créer de l’emploi ? Quelles mesures créent plus d’emplois et combien coûtent-elles à la Région ? La Région bruxelloise a-t-elle intérêt à ce que la Flandre et la Wallonie prennent des mesures similaires ? S’appuyant sur le modèle macroéconomique HERMREG, ce Focus tente de répondre à ces questions.
La création d’emploi est un objectif de politique publique important. Depuis la 6ème réforme de l’État, un grand nombre de compétences en matière d’emploi ont été transférées aux Régions. Cela leur permet d’adapter leur politiques d’emploi aux réalités propres à leur marché du travail. Parmi les mesures à la disposition des Régions, certaines visent à réduire le coût du travail pour inciter les entreprises à embaucher davantage. Deux mesures importantes de soutien financier à l’emploi qui leur ont été transférées sont les primes d’activation des allocations de chômage et les réductions régionales de cotisations patronales dites « groupes cibles ». Ces mesures, dont les conditions d’accès portent sur des critères propres aux travailleurs (comme l’âge ou la durée au chômage), sont depuis lors devenues régionales. Le niveau fédéral reste compétent pour les réductions de cotisations sociales en fonction de caractéristiques propres aux employeurs ou aux secteurs.
Cette publication analyse d’abord l’impact d’une hausse des primes d’activation sur la création d’emploi et le coût budgétaire qu’elle entraîne pour la Région de Bruxelles-Capitale (RBC). Un exercice similaire est ensuite effectué pour la mesure de réduction ciblée de cotisations sociales permettant une comparaison des résultats des deux analyses d’impact.