Page Title

Actualités

Tout ce qui fait ou fera l’actualité du BFP est présenté dans cette rubrique : qu’il s’agisse de ses dernières études, des communiqués de presse en relation avec celles-ci, d’articles ou encore l’annonce de ses prochaines publications, workshops, colloques.

L’impact sur l’économie belge d’une appréciation de 10% du cours du dollar (05/09/1997)

!

La version du communiqué disponible ci-dessus en format HTML ne contient généralement pas l'ensemble des informations reprises dans le communiqué en format pdf. Pour une version complète du communiqué (avec les graphiques et tableaux), veuillez télécharger le communiqué en format pdf disponible ci-dessous ou encore au début du communiqué dans le cadre "PDF & downloads" situé à droite.

L’impact sur l’économie belge d’une appréciation de 10% du cours du dollar: Une évaluation technique par le Bureau fédéral du Plan.

Une appréciation du cours du dollar a un double impact sur l’économie belge: d’une part, la compétitivité des entreprises belges s’améliore vis-à-vis des économies liées a la zone dollar, et d’autre part l’inflation s’accroît en raison de la hausse des prix à l’importation.

Globalement, le bilan est positif, bien que l’on ne gagne pas sur tous les tableaux. La croissance économique s’accélère à court terme, ce qui entraîne une amélioration des comptes publics, amélioration dont l’ampleur exacte dépend de la réaction des taux d’intérêt. Le chômage est en recul, mais ce recul est trop faible pour empêcher la dégradation -due à l’inflation plus forte- du revenu disponible réel des ménages.

La publication des résultats de cette analyse technique vise à répondre aux nombreuses demandes faites au Bureau fédéral du Plan pour évaluer les effets d’une appréciation du $ sur l’économie belge. Elle ne doit en aucun cas être interprétée comme une révision du Budget économique réalisé en juillet par le Bureau fédéral du Plan pour le compte de l’Institut des Comptes Nationaux. Une telle révision est tout à fait prématurée et devrait incorporer les changements de l’environnement économique national et international et, en particulier, une évaluation de l’impact des éventuelles mesures prises à l’occasion du budget 1998.

L’analyse réalisée porte sur les effets d’un relèvement de 10% du cours du dollar en francs belges (en moyenne annuelle pour 1997) par rapport au cours que le Bureau fédéral du Plan a retenu dans sa projection d’avril. Ce relèvement de 10% du cours du dollar est maintenu constant sur toute la période 1998-2001.

L’exercice tient compte des conséquences sur les prix internationaux d’un relèvement d’ampleur identique du cours du dollar par rapport aux devises européennes dont la participation à l’UEM en 1999 est probable.

La croissance économique s’accélère en 1997 et 1998; le niveau du PIB est relevé en deux ans de 0.5 %. L’effet positif sur la croissance s’affaiblit à partir de 1999. Cependant, l’effet net sur l’activité économique reste positif en 2001.

La croissance des exportations s’accélère surtout en 1998 (+0.6 % d’accroissement supplémentaire en deux ans), expliquant de ce fait la dynamique accrue des investissements des entreprises. La hausse du dollar augmente ainsi la contribution des exportations et des investissements à la croissance économique, en tout cas à court terme. A partir de 1999, la contribution à la croissance de ces deux éléments diminue suite à la hausse des coûts (hausse des prix des consommations intermédiaires).

De plus, on note un fléchissement de la croissance de la consommation privée, qui résulte du repli du revenu disponible réel, en raison de la hausse de l’inflation. Ainsi, en 2001, la consommation privée en volume s’établirait à 0.3% en deçà de son niveau de la projection d’avril.

L’emploi progresse de près de 11000 unités en 1998. Cependant, les gains en emplois s’amenuisent à moyen terme. En 2001, on enregistrerait cependant encore 5400 emplois de plus que dans la projection d’avril.

La hausse du dollar est à l’origine d’une accélération de l’inflation sur toute la période de simulation mais surtout en 1997-1998: le niveau des prix serait accru de 1.1 % en 1998. Les variations de l’indice-santé sont pratiquement identiques, parce que l’accroissement des prix de l’énergie est limité (du fait de l’importance des droits d’accises dans le prix des carburants).

Les conséquences économiques de l’appréciation du dollar (plus de croissance mais aussi plus d’inflation) ne sont pas entièrement positives sur les finances publiques. L’accroissement des recettes fiscales dépasse cependant la hausse des dépenses primaires (dépenses hors charges d’intérêts). Le mécanisme d’indexation provoque une hausse des traitements et pensions dans la fonction publique, ainsi que des prestations sociales. Sur la période 1997-2001, le surplus primaire de l’ensemble des administrations publiques s’établit à 0.2 point de pourcent du PIB au-dessus de celui présenté dans la projection d’avril (un peu plus de 15 milliards de FB en 1997 et près de 25 milliards en 2001). L’année 1998 fait exception, avec un surplus primaire supérieur de 0.3 points de pourcent du PIB, attribuable à une forte croissance de l’emploi cette année-là.

Dans l’hypothèse où les taux d’intérêt étrangers ne seraient pas affectés par la hausse du dollar, l’impact sur les taux belges et sur les charges d’intérêt serait limité. Dans ce cas, le déficit de l’ensemble des administrations publiques se réduirait en 1997 de 0.2 point de pourcent du PIB (soit près de 15 milliards de FB) en deçà de son niveau dans la projection d’avril, et de 0.3 point de pourcent du PIB (plus de 26 milliards de FB) à moyen terme.

Une incertitude majeure concerne la façon dont les taux d’intérêt allemands réagiront à la dépréciation du DEM par rapport au USD, cette dépréciation pouvant avoir des conséquences inflatoires en Allemagne. Dans la mesure où les taux belges sont fortement liés aux taux allemands, un exercice technique supplémentaire a été réalisé dans lequel on suppose que les taux allemands -et néerlandais- augmentent légèrement (de 20 points de base). Dans ce cas de figure, l’accroissement de la charge d’intérêt par rapport à la projection d’avril serait de près de 8 milliards de FB en 1998 en d’environ 11 milliards de FB en 2001. Ainsi, l’effet positif sur le déficit des pouvoirs publics s’en trouverait sérieusement réduit. L’amélioration nette à moyen terme serait diminuée de près de moitié, pour s’établir à un peu plus de 15 milliards de FB.

D’un point de vue macroéconomique, la variante de taux d’intérêt a comme effet principal de limiter la croissance des investissements. L’effet global de la variante reste cependant positif en terme d’activité économique.

Cette dernière variante de taux d’intérêt illustre la sensibilité de l’amélioration des finances publics induite par la hausse du cours du dollar, dans l’hypothèse où cette hausse provoquerait des tensions sur les taux d’intérêt en Europe.

  Documents associés

None

  Données à consulter

None

  Thématiques

None

  JEL

None

  Mots clés

None

Please do not visit, its a trap for bots