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Le Bureau fédéral du Plan présente périodiquement des scénarios d'évolution à très long terme (un demi-siècle) des dépenses liées à la protection sociale.
La prochaine édition de ces projections, qui sera basée sur les nouvelles projections démographiques (1) et intégrera les effets de la réforme des pensions, paraîtra à la fin de l'année. Les principaux ordres de grandeur sont cependant déjà connus; certains chiffres ont été évoqués dans la presse ce 1er août. Quelques pécisions paraissent nécessaires.
L'évolution des dépenses sociales dépend de multiples facteurs : la démographie, l'emploi, le chômage, les revenus, la politique sociale, etc.
Il est impossible de prévoir comment tous ces paramètres évolueront dans un avenir lointain. Cependant, à condition de se risquer à formuler certaines hypothèses, on peut établir des scénarios pour la protection sociale de demain.
Le tableau 1 présente l'évolution des dépenses sociales liées à la retraite, dans l'un des scénarios étudiés par le Bureau fédéral du Plan. Ces dépenses sont exprimées en pourcentage du Produit Intérieur Brut (2) (P.I.B.) car la charge qu'elles représentent ne peut s'apprécier qu'en fonction de la capacité de l'économie à les supporter.
Source : Bureau fédéral du Plan. Projection MALTESE 1997-2050. Scénario de référence. A paraître.
Le vieillissement de la population belge dû à l'augmentation de l'espérance de vie d'une part, au passage à la retraite de la génération du ``baby-boom'' de l'après-guerre d'autre part, fait clairement sentir ses effets au XXIe siècle, surtout aux alentours de l'année 2030. En effet, dans ce scénario, les dépenses de pension atteignent 13.2% du PIB en 2030 contre 10.7% du PIB actuellement, ce malgré la réforme des pensions qui freine l'augmentation des dépenses de pension du régime général.
Ce surcroît de dépenses apparaît important, mais reste limité du point de vue de la distribution des revenus. Il devrait être gérable dans le cadre de la politique budgétaire, à condition que la dette publique et les charges d'intérêt aient été fortement réduites d'ici-là.
Les chiffres correspondants en milliards de francs belges sont beaucoup plus spectaculaires. Ils sont cependant d'interprétation délicate. Leur progression dans le temps reflète surtout l'impact de l'accroissement des revenus sur le calcul des pensions . Or, l'accroissement des revenus correspond à la croissance économique.
Ce sont donc les données du tableau 1 qui sont de loin les plus significatives. Les chiffres en milliards sont présentés dans le tableau 2 à titre purement illustratif.
(1)Institut National de Statistique - Bureau fédéral du Plan : Perspectives de population 1995-2050, Institut de Statistique, 1996, 343 p.
(2)Autrement dit la valeur de la totalité des biens et services produits par l’économie belge pendant l’année considérée.
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