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Een economische analyse van de productie en distributie van alcoholische dranken in België [ Working Paper 21-10 - ]

Ce papier montre l’évolution de la production, de la demande intérieure, des importations et des exportations de boissons alcoolisées sur la période 1995‐2009. Ces variables sont présentées pour la bière, le malt, les boissons alcoolisées distillées et non distillées, ainsi que pour certaines boissons non alcoolisées. L’évolution de la valeur ajoutée réalisée au sein de la branche d’activité, ainsi que des investissements, l’emploi et les coûts salariaux par tête sont également présentés. Ces résultats sont complétés par des données sur les caractéristiques de l’emploi dans l’industrie des brasseurs.La présente étude estime et compare la contribution cumulée au PIB et à l’emploi de la production de boissons alcoolisées et de la distribution d’alcools en Belgique pour les années 1995 et 2005. Ces estimations se fondent sur les tableaux entrées‐sorties de ces deux années.

  Auteurs

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A : Auteur, C : Contributeur

  Type de publication

Working Papers

Le Working Paper présente une étude ou analyse menée d’initiative par le BFP.

Synthèse

La présente étude met en lumière la contribution cumulée au PIB et à l’emploi de la production de boissons alcoolisées et de la distribution d’alcools importés ou produits en Belgique. Les résultats obtenus se fondent sur le tableau entrées‐sorties de 2005 et font l’objet d’une comparaison avec ceux du même exercice basé sur le tableau entrées‐sorties de 1995.

La part de la fabrication de boissons alcoolisées dans le PIB a clairement reculé entre 1995 et 2005, passant de 0,72 % à 0,52 %. La part de 0,52 % englobe tant la contribution directe qu’indirecte : 0,39 % du PIB correspond directement à la valeur ajoutée créée par la production de boissons alcoolisées et 13 %, aux effets indirects cumulés produits par le biais des chaînes de fournisseurs de cette branche. Les 0,39 % comprennent la part dans le PIB des accises et de la tva sur les boissons alcoolisées fabriquées en Belgique, qui s’élève à 0,14 % du PIB en 2005 (0,1 % en 1995).

La présente étude évalue aussi l’impact sur le PIB de la distribution de boissons alcoolisées belges dans les secteurs du commerce et de l’horeca, qui a également vu sa part dans le PIB diminuer, passant de 1,1 % en 1995 à 0,73 % en 2005.

La part qu’occupe la distribution d’alcools importés dans le PIB est également mesurée. Ainsi, cette dernière est passée de 0,39 % en 1995 à 0,45 % en 2005. Cette hausse indique que les boissons alcoolisées importées se substituent à celles produites en Belgique.

Outre la contribution au PIB, l’étude analyse aussi l’effet cumulé sur l’emploi de la fabrication et de la distribution des boissons alcoolisées. Ainsi, en 2005, la fabrication d’alcools générait l’emploi de près de 10 900 personnes en Belgique, soit 0,27 % de l’emploi total du pays. Parmi ces individus, 6 100 travaillaient directement dans la branche des boissons alcoolisées et 4 800, dans les chaînes des fournisseurs. L’effet cumulé sur l’emploi équivalait encore à 14 500 personnes en 1995, soit 0,37 % de l’emploi.

Avec un effet cumulé sur l’emploi de respectivement 50 812 et 13 600 personnes, la distribution de boissons alcoolisées produites en Belgique et importées occupe toujours une place importante dans l’emploi en Belgique, malgré une baisse de l’effet par rapport à 1995.

L’analyse entrées‐sorties susmentionnée est précédée d’une analyse de l’évolution de quelques variables économiques sur la période 1995‐2009, tant au niveau des produits qu’au niveau de la branche d’activité. L’analyse portant sur les produits est axée sur la production, la demande intérieure, les importations et les exportations. Celle relative à la branche d’activité concerne la production, la valeur ajoutée, les coûts salariaux, les investissements et l’emploi.

La bière est la principale boisson alcoolisée fabriquée en Belgique. Sur la période 1995‐2009, la demande intérieure de bière dans l’horeca et le commerce de détail est restée constante, oscillant aux alentours de 1 à 1,1 milliard d’euros, si l’on s’exprime en prix de base. Ces derniers ne comprennent pas les marges de distribution, les accises et la TVA. Exprimée en hectolitres, la demande intérieure de bière a systématiquement reculé. Les chiffres entrées‐sorties de 1995, 2000 et 2005 ainsi que les chiffres exprimés en hectolitres montrent une tendance à la diminution de la livraison de bière dans l’horeca (restaurants, cafés) au profit de la distribution (grossistes et détaillants).

En dépit de la baisse ou (à prix courants) de la stagnation de la demande intérieure de bière, la période 1999‐2009 a connu une hausse de la production de bière, qui s’explique par une augmentation des exportations. La production et les exportations de malt, le deuxième produit le plus important de la branche, ont également progressé.

Les chiffres des importations et des exportations de boissons alcoolisées confirment la substitution des boissons importées à celles produites dans notre pays. Tandis que la valeur d’exportation de la bière et du malt a augmenté, la valeur d’importation du vin et d’autres boissons fermentées ou distillées a également progressé. La France reste notre principal marché d’exportation de bière avec une part de 38 % en 2009. Viennent ensuite les Pays‐Bas (18 % en 2009) et les États‐Unis (13 % en 2009). Les États‐Unis sont devenus un marché extérieur très important, dépassant l’Allemagne depuis 2008. Le malt s’exporte dans une large mesure vers d’autres parties du globe, comme l’Afrique, l’Amérique du Sud ou l’Asie. Le vin importé provient toujours principalement de la France, puis de l’Espagne et de l’Italie.

La Belgique affiche un solde commercial négatif pour les boissons alcoolisées. Ce dernier a cependant connu une évolution favorable au cours des dix dernières années. En effet, en 1995, le déficit s’élevait à 220 millions d’euros, puis à 426 millions en 1999, pour se réduire ensuite chaque année et ne plus dépasser 72 millions en 2009. La hausse des exportations de bière et de malt a joué un rôle important dans cette amélioration.

Grâce aux chiffres des comptes nationaux (ICN) et à certaines données détaillées de l’ONSS, nous avons également pu mener une analyse au niveau de la branche d’activité. Dans ce cadre, nous avons comparé le secteur de la fabrication de boissons alcoolisées avec celui des boissons fraîches et des eaux minéraux et avec l’industrie alimentaire dans son ensemble. Ainsi, en 2008, la fabrication de boissons alcoolisées représentait 6 % de la production de l’industrie alimentaire, ainsi que 12 % de la valeur ajoutée qui y avait été réalisée. En 2005, ces parts s’élevaient encore respectivement à 7 % et 14 %. La fabrication de boissons alcoolisées représente une part importante des investissements de l’industrie alimentaire. Pour la période 2002‐2009, elle atteignait 14 % à 15 %.

Les coûts salariaux par travailleur sont plus élevés dans la fabrication de boissons alcoolisées que dans l’industrie alimentaire. Il s’agit bien des coûts salariaux par personne et non par heure. La brasserie comprend moins de travailleurs à temps partiel. Bien que les coûts salariaux n’aient pas augmenté plus rapidement dans le secteur de la fabrication de boissons alcoolisées, leur part dans l’emploi de l’industrie alimentaire est passé de 7,9 % en 1995 à 6,4 % en 2008. Le nombre de travailleurs employés dans la brasserie a reculé de plus de 1 000 unités entre 2005 et 2009. Ces travailleurs sont par ailleurs plus âgés que dans l’industrie alimentaire, qui compte également nettement plus de femmes.

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