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Dans un souci de transparence et d’information, le BFP publie régulièrement les méthodes et résultats de ses travaux. Les publications sont organisées en séries, entre autres, les perspectives, les working papers et planning papers. Certains rapports peuvent également être consultés ici, de même que les bulletins du Short Term Update publiés jusqu’en 2015. Une recherche par thématique, type de publication, auteur et année vous est proposée.
Le working paper présenté ici constitue la première partie d’une recherche financée par les SSTC ayant trait à l’impact des technologies de l’information et de la communication (TIC) sur l’agglomération géographique des activités économiques dans les villes en Belgique. L’étude comporte trois volets successifs: le premier dresse un état des lieux de l’agglomération géographique des activités économiques et des ménages, ainsi que de leur évolution récente. Le deuxième volet a trait à une analyse théorique et économétrique des déterminants de l’agglomération, faisant référence aux courants de l’économie urbaine et de la nouvelle économie géographique. Le dernier volet se penche sur les déterminants de la localisation des firmes relatives au secteur TIC.
L’objectif de ce working paper est d’effectuer une analyse descriptive de l’agglomération géographique des activités économiques et de son évolution récente (période 1994-2000). Les questions principales posées dans cette étude sont les suivantes:
Afin de donner des éléments de réponse à ces questions, les principales données utilisées pour cette étude sont des données communales sur l’emploi salarié, désagrégées sectoriellement. L’analyse de l’agglomération des activités à partir des données de l’emploi procède en deux étapes. Tout d’abord, des indices de concentration géographique tirés de la littérature (de type Gini, Ellison-Glaeser et Maurel-Sédillot) sont calculés sur la base des communes et des arrondissements, afin d’évaluer la répartition géographique des activités entre communes et arrondissements et ainsi de déterminer si les activités économiques sont spatialement concentrées ou dispersées. Ensuite, nous tentons d’évaluer dans quelle mesure la concentration géographique des activités présente un caractère urbain, en appliquant au territoire belge un canevas urbain présentant différentes subdivisions : (i) la ville-centre, c’est-à-dire le centre de haute concentration de décision et d’activités du tertiaire supérieur de la région urbaine. La ville-centre de Bruxelles est élargie à l’ensemble de la Région de Bruxelles-Capitale, étant donné la spécificité des communes de Bruxelles; (ii) la ville-agglomération, constituée de la ville-centre et des communes d’agglomération, caractérisées par une forte densité de la population; (iii) la ville-région urbaine, constituée de la ville-agglomération et des communes de banlieue, caractérisées par leur forte dépendance fonctionnelle vis-à-vis de l’agglomération. Dix-sept régions urbaines, comptant au moins 80.000 habitants, ont pu être définies sur cette base, dont 5 grandes: Bruxelles, Anvers, Liège, Gand et Charleroi.
B. Principaux résultats de l’étude
Les résultats principaux de cette étude peuvent être résumés par quelques faits marquants:
- Deux tiers de l’emploi national et 56 % de la population sont concentrés sur un peu plus d’un quart du territoire belge (dans les 17 régions urbaines du pays); - La région urbaine de Bruxelles compte à elle seule 25 % de l’emploi national et 17 % de la population sur 5 % du territoire belge; - Les villes-centres des 5 grandes régions urbaines représentent environ 33 % de l’emploi national et 20 % de la population, concentrés sur un peu plus de 2 % du territoire.
La lecture de ces quelques résultats marquants suffit à souligner le rôle prépondérant qu’ont joué les forces d’agglomération pour façonner la géographie économique actuelle de la Belgique. La concentration des activités économiques en territoire urbain n’est cependant pas généralisée à tous les secteurs: elle se marque surtout pour le secteur tertiaire privé, dont les services financiers, les services aux entreprises sensu lato, les postes et télécommunications et les activités de transport. Outre le secteur primaire, le secteur manufacturier (particulièrement le textile) et la construction présentent un caractère non urbain, à l’exception de quelques sous-secteurs fortement urbains tels que la sidérurgie et l’industrie automobile.
Si la polarisation urbaine des activités économiques est forte actuellement, force est de constater que l’évolution récente (période 1994-2000) tempère cette polarisation, principalement à deux échelles géographiques:
Cette étude, quoique essentiellement descriptive, permet de poser quelques jalons pour le second volet de l’étude sur les TIC dans les villes, à savoir l’analyse théorique et économétrique des déterminants de l’agglomération. Tout d’abord, au niveau macro-sectoriel, des forces d’agglomération semblent co-exister avec des forces de dispersion, mais à deux échelles différentes: méso-géographique (inter-urbaine) pour les premières, micro-géographique pour les secondes. Ces résultats sont partiellement en phase avec la littérature empirique dans le domaine. La périphérisation des sites d’activités, et donc l’existence de forces de dispersion, est confirmée par la saturation des villes-centres au profit de l’agglomération et de la banlieue. Par contre, à l’échelle macro-géographique, la polarisation urbaine des activités, dans le cas de la Belgique, ne se fait pas aux dépens du territoire non urbain mais bien entre les régions urbaines. Cette étude met également en évidence l’importance de la composante sectorielle pour la compréhension des processus de concentration ou de déconcentration géographique des activités économiques; les préférences en matière de localisation urbaine varient fortement d’un secteur à l’autre.
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Thématiques
Etudes structurelles > Productivité et croissance de long terme
JEL
Economies urbaine, rurale et régionale > Economie géographique générale > Importance et distribution géographique de l'activité économique régionale [R12]
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