L’attribution traditionnelle de la responsabilité pour les émissions de gaz à effet de serre (GES) au pays producteur est susceptible d’être biaisée par les flux de commerce international. En effet, les importations de produits intensifs en émissions contribuent à réduire les émissions d’un pays liées à la production. Ce constat a motivé le calcul de l’empreinte carbone, qui mesure le volume d’émissions domestiques et étrangères de GES contenus (directement et indirectement) dans les produits destinés à la consommation finale des habitants d’un pays. Ce working paper présente des estimations de l’empreinte carbone de la Belgique basées sur des tableaux entrées-sorties multi-pays mondiaux rendus cohérents avec les comptes nationaux détaillés de la Belgique. D’après nos calculs, l’empreinte carbone de la Belgique dépasse nettement ses émissions liées à la production, ce qui signifie que la Belgique est un importateur net d’émissions de GES. De plus, nos résultats montrent que la cohérence avec les comptes nationaux détaillés revêt une grande importance pour le calcul de l’empreinte carbone sur la base de tableaux multi-pays, surtout pour une petite économie ouverte comme la Belgique.