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Value chain integration of export-oriented and domestic market manufacturing firms - An analysis based on a heterogeneous input-output table for Belgium [ Working Paper 11-18 - ]

Pour permettre une analyse plus fine de la compétitivité et de l’intégration dans les chaînes de valeur, ce working paper présente une scission des branches manufacturières dans les tableaux emplois-ressources et entrées-sorties de la Belgique pour l’année 2010, en entreprises tournées vers l'exportation et entreprises tournées vers le marché domestique. Cette scission est réalisée à partir de microdonnées et les entreprises sont considérées comme exportatrices dès lors que minimum 25% de leur chiffre d’affaires est réalisé à l’exportation. Les analyses menées à partir du TES hétérogène en termes d’exportations ainsi obtenu mettent en lumière des différences de structures d’input et d’importation entre les deux types entreprises : le contenu en valeur ajoutée de la production des entreprises exportatrices est moins élevé, et elles importent proportionnellement plus de produits intermédiaires. En outre, les exportations de ces entreprises génèrent une valeur ajoutée substantielle dans d'autres entreprises belges, en particulier des entreprises de services. Du point de vue des politiques à mener, ces résultats montrent que la compétitivité extérieure de la Belgique ne dépend pas uniquement des entreprises exportatrices, mais aussi des entreprises tournées vers le marché belge. En conséquence, si l’on veut maximiser les effets de la promotion des exportations sur la création de valeur ajoutée en Belgique, mener des actions ciblées sur les seules entreprises exportatrices ne suffit pas.

  Auteurs

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A : Auteur, C : Contributeur

  Type de publication

Working Papers

Le Working Paper présente une étude ou analyse menée d’initiative par le BFP.

La réorganisation des processus de production en chaînes de valeur de plus en plus fragmentées et internationales pose de nouveaux défis pour l'analyse de la création de valeur et de la compétitivité sur base des tableaux et modèles entrées-sorties. Dans ces tableaux, les entreprises sont traditionnellement regroupées en branches d’activité selon le type de biens et de services qu'elles produisent. Or, certaines caractéristiques des entreprises, telles que leur taille, leur appartenance à une multinationale et leur statut d'exportateur, peuvent être à l’origine de différences technologiques entre des entreprises d’une même branche définie de façon classique. Afin d’augmenter la pertinence de l’analyse des chaînes de valeur, il convient dès lors de tenir compte de telles hétérogénéités en distinguant différents types d’entreprises au sein des branches.

Dans ce working paper, le critère d’hétérogénéité des entreprises qui est retenu est leur statut d’exportateur : les branches de l’industrie manufacturière des tableaux emplois-ressources (TER) et des tableaux entrées-sorties (TES) de la Belgique pour l’année 2010 sont scindées en entreprises tournées vers l’exportation et entreprises principalement tournées vers le marché domestique. Ce travail est réalisé sur base de l’ensemble des sources de données individuelles d’entreprises qui ont servi pour la construction des TER et TES officiels de la Belgique et une entreprise est considérée comme tournée vers l’exportation dès lors qu’au moins 25 % de son chiffre d’affaires est réalisé à l’exportation. Le caractère novateur de notre approche réside dans le fait que les structures d’output, d’input et d’importation pour ces deux catégories d’entreprises sont estimées à partir de micro-données plutôt que de façon proportionnelle.

Les analyses réalisées au moyen de ce TES hétérogène en termes d’exportations mettent en lumière des différences de structures d’input et d’importation entre les entreprises manufacturières tournées vers l'exportation et celles tournées vers le marché belge. Le contenu en valeur ajoutée de la production des exportateurs est moins élevé et ils importent proportionnellement plus de produits intermédiaires, soit autant de signes que leurs processus de production sont plus fragmentés, en particulier au niveau international. Ces résultats, obtenus dans un cadre cohérent avec les comptes nationaux, confirment des résultats d'analyses antérieures sur les différences entre entreprises exportatrices et non-exportatrices. En outre, l’analyse des multiplicateurs entrées-sorties met en évidence que les entreprises tournées vers l'exportation sont moins intégrées en amont dans l'économie belge : un choc sur la demande finale adressée à leur production génère moins de production et valeur ajoutée additionnelles dans l'économie belge qu'un choc équivalent adressé aux entreprises tournées vers le marché belge. Enfin, ce TES hétérogène permet également de montrer que les exportations des entreprises manufacturières exportatrices génèrent une valeur ajoutée substantielle dans d'autres entreprises belges, en particulier des fournisseurs de services.

Du point de vue des politiques à mener, ces résultats montrent que la compétitivité extérieure de la Belgique ne dépend pas uniquement des entreprises exportatrices, mais aussi des entreprises tournées vers le marché belge. Les entreprises exportatrices doivent être compétitives sur les marchés étrangers et les fournisseurs domestiques doivent être compétitifs dans la production des inputs livrés à ces entreprises exportatrices (compétitivité interne). En conséquence, si l’on veut maximiser les effets de la promotion des exportations sur la création de valeur ajoutée en Belgique, mener des actions ciblées sur les seules entreprises exportatrices ne suffira pas. Les politiques développées doivent également tenir compte des fournisseurs domestiques en amont. En définitive, si la Belgique veut tirer pleinement parti des exportations, il y a lieu de s’intéresser à l’ensemble de la chaîne de valeur de la production des exportations.

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