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Tableau entrées-sorties 1985. Une analyse des structures économiques de la Belgique. (27/10/1998)

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La loi sur la réforme de l’appareil statistique du mois de décembre 1994 confie au Bureau fédéral du Plan la mission de réaliser les tableaux entrées-sorties. Ceux-ci présentent les opérations sur produits d’une économie. Ils fournissent une description des transactions des différentes branches d’activité entre elles et avec le reste du monde, et indiquent les utilisations finales des produits. Ils donnent dans le détail l’origine des ressources et les emplois par produit.

Dans le passé, l’Institut National de Statistique estimait des tableaux entrées-sorties tous les cinq ans, le dernier portant sur l’année 1980. Le premier tableau que doit construire le Bureau fédéral du Plan concerne l’année 1995 et, afin de respecter un rythme quinquennal, ce dernier a pris la décision de calculer des tableaux entrées-sorties pour les années 1985 et 1990. Le tableau de 1985 est aujourd’hui disponible et a été approuvé par le Comité scientifique des comptes nationaux, le 5 octobre 1998. Le Bureau fédéral du Plan a choisi de le diffuser via son site internet et sur disquette.

La compréhension des tableaux entrées-sorties sera facilitée par la lecture de l’étude intitulée “Tableaux entrées-sorties 1985”. Cette étude comporte deux parties. La première est consacrée à la définition du tableau entrées-sorties et à la description des méthodes d’évaluation des composantes de la demande finale, des livraisons intermédiaires et des éléments de la valeur ajoutée. La seconde partie reprend les résultats de quelques applications de l’analyse entrées-sorties, dont on trouvera un bref résumé ci-après.

La comparaison des tableaux entrées-sorties de 1980 et 1985 laisse apparaître des modifications relativement faibles des techniques de production. Au niveau de l’industrie, on observe une augmentation de la consommation par les entreprises de produits chimiques, de produits en plastique et de services aux entreprises et de façon plus générale, une augmentation de la part des inputs, notamment des inputs importés, au dépens de la valeur ajoutée. Ceci reflète les phénomènes d’externalisation et de mondialisation de la production. Par ailleurs, on a pu constater une amélioration de la rentabilité des entreprises dans la plupart des branches d’activité, que l’on peut attribuer à la modernisation de l’appareil de production et à la politique salariale du début des années ‘80.

Les multiplicateurs de production que l’on a calculés à l’aide du tableau entrées-sorties de 1985 ont permis de mesurer les effets d’une modification de la demande finale (consommation, investissement, exportation) adressée à une branche sur la production de cette branche et sur celle de toutes les autres branches d’activité. Ainsi, une augmentation de 1 milliard de la demande adressée à la branche de la construction entraîne au total un accroissement de 1.4 milliard de la production de l’économie dans son ensemble. En général, les multiplicateurs de production s’avèrent plus élevés dans l’industrie - où ils se situent entre 1,2 et 2 - que dans les services. De façon analogue, on a calculé le contenu moyen en emplois de la demande finale adressée à une branche de l’économie. Ainsi par exemple en 1985, on peut considérer qu’une demande finale adressée au secteur de la construction de moyens de transport autres que les véhicules automobiles concerne 717 emplois par milliard de francs de demande finale. De même, une demande de 1 milliard adressée au secteur de la construction génère 617 emplois dans l’économie.

La répartition de l’emploi en fonction des composantes de la demande finale a également fait l’objet d’une analyse par les tableaux entrées-sorties. Ainsi la consommation des ménages est-elle responsable en 1985 de l’emploi de 1,3 million de personnes, ce qui correspond à 36 pour-cent de l’emploi total du pays. Cet emploi se retrouve à raison de 80 pour-cent dans les services marchands. Les exportations quant à elles génèrent 1,2 million d’emplois et ceux-ci se retrouvent aussi bien dans l’industrie manufacturière, qui fabrique les trois quarts des produits exportés, que dans les services marchands. En d’autres termes, près des trois quarts de l’emploi industriel et du tiers de l’emploi des services marchands dépendent des exportations. La demande en biens d’investissement procure un emploi à 310 000 personnes, dont plus de la moitié dans le secteur de la construction.

L’interdépendance entre les branches a été étudiée sur base de l’analyse des coûts cumulés. Les coûts cumulés d’une branche enregistrent les coûts supportés par la branche elle-même, mais aussi par toutes les autres branches qui ont collaboré à la production de cette branche. Hormis la consommation publique, qui pour des raisons de convention statistique a un contenu en valeur ajoutée élevé, on observe que la consommation des ménages a le contenu en valeur ajoutée le plus élevé (62%). Les investissements et les exportations viennent ensuite avec un contenu en valeur ajoutée de 45%, les inputs importés constituant, en contrepartie, la plus grande part de leurs coûts cumulés.

De la même façon, on peut calculer le contenu en emplois (directs et indirects) nécessaires à la fabrication d’un produit. Il apparaît ainsi qu’en 1985, la fabrication des produits industriels destinés à satisfaire la demande finale totale est à la base de l’emploi de 960 000 personnes, alors même que cette branche n’emploie que 760 000 personnes. Ce qui signifie que 200 000 emplois dans les services dépendent de l’industrie.

La dépendance de l’économie belge vis-à-vis de l’étranger a été analysée à l’aide d’une combinaison d’indicateurs d’input et d’output qui laisse apparaître que les secteurs les plus dépendants de l’étranger sont les raffineries de pétrole, l’industrie automobile, les non ferreux et les autres produits textiles. A l’opposé, la distribution d’eau, de gaz et d’électricité, la production de viande et les matériaux de construction sont des secteurs qui dépendent principalement du marché intérieur. Enfin, il ressort de la comparaison des indices entre 1980 et 1985, que les branches de l’industrie sont toujours plus exposées à la concurrence internationale alors que les services restent relativement protégés.

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