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Prévisions économiques 2003 - La reprise très prometteuse de l’économie mondiale au cours du premier semestre 2002 ne s’est pas confirmée au second semestre (10/03/2003)

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Au cours des six premiers mois de 2002, la reprise de l’économie mondiale semblait se dessiner, après le net repli intervenu dans le courant 2001; cette reprise ne s’est pas confirmée au cours du second semestre 2002. Tant aux Etats-Unis que dans la zone euro, il est très vite apparu que la progression rapide des taux de croissance à un an d’intervalle de la production industrielle ne pourrait se maintenir au-delà du premier semestre 2002. L’été dernier, les marchés boursiers se sont de nouveau effondrés. Progressivement, l’instabilité géopolitique au Moyen-Orient a fait sentir ses effets. La reprise conjoncturelle, qui présentait à l’origine un caractère relativement technique (réduction des stocks excédentaires) et qui était stimulée par une politique monétaire et budgétaire particulièrement expansionniste, principalement aux Etats-Unis, n’a pas débouché sur une amélioration durable des perspectives de demande et une augmentation des investissements. Le marché de l’emploi est resté longtemps stable dans la zone euro, mais le fléchissement de la conjoncture internationale au cours du second semestre 2002 a finalement engendré une baisse de l’emploi.

L’environnement économique international en 2003: fortes incertitudes

Les menaces de guerre au Moyen-Orient engendrent actuellement une hausse des prix du pétrole, une chute des cours de bourse et l’attentisme des consommateurs et des investisseurs. Le dénouement de la crise étant difficilement prévisible, les prévisions économiques internationales sont particulièrement incertaines.

GRAPHIQUE 1 -Brent - prix du pétrole / Source: Datastream, prévisions BfP

Dans cet exercice, les prévisions de taux de change, taux d’intérêt et cours du pétrole se fondent sur les cotations relevées à la fin janvier sur les marchés à terme. Le cours du baril de Brent devrait se maintenir audelà des 30 dollars au cours des six premiers mois de l’année pour ensuite redescendre à 26 dollars au dernier trimestre. Le dollar devrait regagner un peu de terrain au cours de l’année, mais perdrait, en moyenne annuelle, 11% de sa valeur par rapport à l’euro, ce qui réduirait à 3% la hausse du prix du pétrole exprimé en euro. Le taux d’intérêt des marchés monétaires européens devrait encore quelque peu fléchir.

Après la reprise du premier semestre 2002, la croissance du commerce mondial s’est à nouveau effondrée au dernier trimestre 2002 et aucune amélioration n’est attendue pour le premier trimestre de cette année. Dans le scénario retenu qui table sur une issue rapide (diplomatique ou non) du conflit au Moyen-Orient, les échanges internationaux se rapprochent progressivement de leur niveau tendanciel au cours du deuxième semestre 2003. Il s’ensuivrait une augmentation de 4,4% de nos débouchés extérieurs contre 0,5% l’an dernier.

GRAPHIQUE 2 -Marchés extérieurs pertinents pour la Belgique / Source: CE, CPB, prévisions BfP

Dans un contexte de conjoncture internationalemorose, la reprise de l’économie belge n’est pas attendue avant le deuxième semestre 2003

Les indicateurs économiques pour la Belgique relevés dans les premières semaines de 2003 reflètent la morosité de la conjoncture internationale depuis la seconde partie de l’année dernière. Ainsi, tant la confiance des consommateurs que des entrepreneurs a fortement diminué en janvier pour le deuxième mois consécutif et a atteint son niveau le plus bas depuis douze mois.

Dans ce contexte, la croissance du PIB pour les deux premiers trimestres de cette année devrait être positive mais très modeste (0,2 % de croissance à trois mois d’intervalle au premier trimestre et 0,3 % au second). La croissance du PIB ne reprendrait quelque peu vigueur que dans la seconde moitié de l’année (0,5 % au troisième trimestre et 0,6 % au quatrième), portant la croissance annuelle moyenne à un modeste 1,3%.


GRAPHIQUE 3 -PIB à prix constants et contribution des composantes de la demande données corrigées des variations saisonnières et effets calendaires, taux de croissance à un trimestre d’intervalle / Source: ICN, prévisions BfP

La consommation des ménages devrait, pour la troisième année consécutive, connaître une croissance modérée de 1 %. La consommation ne suivrait donc pas la hausse du pouvoir d’achat des ménages (1,6 %), alimenté notamment par la réforme de l’impôt des personnes physiques. L’augmentation du taux de chômage et la chute du cours des actions amènent les ménages à économiser une part plus importante de leurs revenus: le taux d’épargne passerait à 16,1 % contre 15,6 % l’an dernier. Cette hausse, qui pèse sur la croissance économique, serait encore plus importante dans un scénario où ce taux continuerait à croître au 2e semestre 2003.

Après un recul en 2002 (-3,6 %), les investissements des entreprises devraient renouer avec une croissance positive - quoique faible (1 %) - en 2003 sous l’effet d’une reprise conjoncturelle au second semestre et d’une amélioration de la rentabilité. L’incertitude planant sur les perspectives de demande et le malaise boursier empêcheront toutefois une reprise rapide des investissements des entreprises de sorte que le taux d’investissement (part des investissements des entreprises dans le PIB) resterait stable en 2003. Les investissements résidentiels devraient de nouveau évoluer positivement cette année (1,2 %, contre -2,9% en 2002). Les variations de stock devraient contribuer positivement à la croissance du PIB suite à une réduction moins rapide des stocks.

Au total, la croissance des dépenses intérieures (variations des stocks comprises) atteindrait 1,4 % cette année contre 0,4 % l’an dernier.

En 2003, les exportations belges ne devraient progresser que de 2,8% en raison d’une perte de parts de marché accrue par une légère détérioration de notre compétitivité suite à l’appréciation de l’euro. Compte tenu de la croissance de 3 % des importations, les exportations nettes ne devraient pas contribuer à la croissance du PIB cette année.

Le taux d’emploi baisse pour la deuxième année consécutive

Fin 2002, l’emploi intérieur comptait 23.000 unités de moins qu’au moment du pic observé cinq trimestres plus tôt. La croissance positive de l’emploi qui serait enregistrée à partir du 2e trimestre 2003 ne suffirait pas à porter le niveau annuel moyen de l’emploi au delà de celui de l’an dernier. Le taux d’emploi (rapport entre la population active totale et la population en âge de travailler) devrait diminuer pour la deuxième année consécutive et revenir à 61,6%, soit 0,6 point de pourcentage de moins par rapport au pic observé en 2001.

GRAPHIQUE 4 -Emploi intérieur total En milliers de personnes, données corrigées des variations saisonnières / Source: ICN, prévisions BfP

La population active (définition BFP) devrait continuer à croître en 2003 (d’environ 32.000 unités), sous l’impulsion des taux d’activité des femmes, renforcés par le relèvement début 2003 de l’âge légal de la retraite des femmes; dès lors, le chômage (définition BFP) devrait progresser, en termes absolus, un peu plus
rapidement que l’an dernier (soit de 32.400 unités) et le taux de chômage devrait passer à 13,9 % cette année, contre 13,3 % l’an dernier. Selon la définition standardisée d’Eurostat, le taux de chômage devrait passer à 7,7 %, contre 7,3 % en 2002 et 6,7 % en 2001.

Inflation des prix à la consommation relativement stable: près de 1,4 % en 2003

L’inflation devrait rester relativement stable au cours de 2003 (1,4% en moyenne annuelle). D’une part, l’inflation sous-jacente devrait diminuer dans le courant de l’année en raison notamment de l’appréciation de l’euro (importations moins chères) et d’une évolution modérée du coût salarial par unité produite. Les prix des
produits énergétiques devraient également freiner l’inflation au cours de l’année. D’autre part, l’effet de la suppression de la redevance radio- et télévision à Bruxelles et en Flandre disparaît progressivement à partir d’avril et les prix des légumes et fruits frais (exceptionnellement bas début 2003) devraient, au cours de
l’année, exercer un effet à la hausse sur l’inflation.

GRAPHIQUE 5 -Prix à la consommation et inflation sous-jacente - Taux de croissance à un an d’intervalle /Source: SPF Economie, prévisions BfP

L’indice santé, qui n’est pas influencé par la hausse des accises sur le tabac intervenue en début d’année, devrait progresser un peu moins rapidement que l’indice national des prix à la consommation, à savoir de 1,3 % en moyenne annuelle. Les prévisions mensuelles pour l’indice santé font apparaître que le prochain dépassement de l’indice pivot - qui est actuellement de 111,64 - devrait intervenir en juillet 2003. Par conséquent, les allocations sociales devraient être adaptées de 2% au coût de la vie en août 2003 et les salaires dans la fonction publique en septembre 2003.

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