En 2011, les quatre ministres de l’énergie ont chargé un consortium de trois instituts scientifiques de réaliser une étude de faisabilité. Le Bureau fédéral du Plan, l’ICEDD et le VITO ont analysé la faisabilité d’une mutation à l’horizon 2050 de notre système énergétique actuel (qui englobe l’électricité, le chauffage, le refroidissement et les transports) vers un système fondé à 100% sur les énergies renouvelables et en ont calculé le coût. Après un an de travaux, le consortium est arrivé à la conclusion qu’une telle mutation est techniquement réalisable mais suppose un important choix de société dont le prix n’est pas anodin. En revanche, un système fondé sur les énergies renouvelables présente des avantages indéniables. Premièrement, une baisse significative des coûts d’importation des combustibles fossiles (pétrole, gaz naturel et charbon) qui allège notre facture énergétique externe et réduit les risques politiques et économiques liés à ces importations. Deuxièmement, une diminution des émissions de gaz à effet de serre et, partant, des risques sanitaires et coûts liés aux dommages subis. Enfin, ce système permettrait la création de nombreux emplois. Cette étude examine les créations nettes d’emploi qu’une transition énergétique vers plus d’énergies renouvelables peut générer, mais pointe aussi les possibles pièges et les conditions à satisfaire.