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Dans un souci de transparence et d’information, le BFP publie régulièrement les méthodes et résultats de ses travaux. Les publications sont organisées en séries, entre autres, les perspectives, les working papers et planning papers. Certains rapports peuvent également être consultés ici, de même que les bulletins du Short Term Update publiés jusqu’en 2015. Une recherche par thématique, type de publication, auteur et année vous est proposée.
À travers les données de l’enquête EU-SILC, ce Working Paper analyse les déterminants du bien-être individuel en Belgique. Il en ressort qu’en moyenne la santé, tant mentale que physique, est le principal déterminant du bien-être des Belges. Avoir un niveau de revenu suffisant pour accéder à un mode de vie considéré comme standard en Belgique, avoir un travail et être entouré de proches ont également un impact positif important sur le bien-être. C’est ce qui ressort des résultats pour un Belge « moyen ». L’analyse de différents sous-groupes montre aussi que ces déterminants n’ont pas la même importance pour tous les Belges. Ces résultats contribuent aux travaux du BFP sur la recherche d’indicateurs complémentaires au PIB.
Le Working Paper présente une étude ou analyse menée d’initiative par le BFP.
En moyenne, le Belge est satisfait de sa vie. Sur une échelle comprise entre 0 et 10, il évalue son bien-être à un peu plus de 7,5 points. Tous les Belges ne sont toutefois pas égaux en la matière. Par rapport à la moyenne, les personnes en incapacité permanente de travail ou au chômage, sans diplôme, avec un faible revenu ou vivant seules, sont peu satisfaites de leur vie.
Ce Working Paper (WP) explique ces différences et montre ce qui compte pour le bien-être des Belges. Pour ce faire, il analyse en détail les déterminants du bien-être individuel en Belgique à partir de données de l’enquête EU-SILC et selon une méthodologie éprouvée à l’échelle internationale. Cette enquête a pour avantage de couvrir de nombreux domaines de la vie, dont le bien-être, et un large échantillon représentatif de la population belge (environ 11 000 individus regroupés dans environ 6 000 ménages).
L’analyse montre qu’en Belgique le principal déterminant du bien-être est la santé tant mentale que physique. Par rapport à un Belge en bon état de santé, être en très mauvais état de santé fait perdre, en moyenne, plus de 1,6 points de bien-être. Après la santé, les déterminants qui suivent sont ceux qui ont l’impact le plus important sur le bien-être moyen en Belgique, à savoir : avoir un niveau de revenu suffisant pour accéder à un mode de vie considéré comme standard, avoir un travail et être entouré de proches.
Si le revenu est un déterminant du bien-être, son impact est relativement limité. En moyenne, multiplier son revenu par deux fait augmenter le bien-être de 0,3 point. A l’inverse, ne pas avoir un revenu suffisant pour pouvoir accéder à un mode de vie considéré comme standard en Belgique fait perdre près de 0,7 point de bien-être. Par rapport à un salarié à temps plein, être en incapacité permanente de travail ou au chômage font baisser le bien-être, respectivement d’environ 0,5 et 0,2 point. De même, ne pas avoir de diplôme fait baisser le bien-être moyen des Belges de l’ordre de 0,3 point. Du côté de l’entourage, ne pas vivre seul, avoir une personne à qui se confier et avoir une personne à qui demander de l’aide font chacun augmenter le bien-être entre 0,2 et 0,3 point.
Ces résultats sont des résultats pour un Belge « moyen ». En vue de les compléter, différents sous-groupes de la population belge ont également été analysés : les femmes et les hommes, trois statuts socio-économiques (les chômeurs, les travailleurs et les inactifs), quatre catégories d’âge et cinq catégories de revenu (quintiles). Il ressort de l’analyse que les déterminants du bien-être n’ont pas la même importance pour tous les Belges et qu’il existe des différences importantes entre certains sous-groupes. Ainsi, être en très mauvais état de santé, ne pas être marié où voir son revenu augmenté affectent relativement plus le bien-être des chômeurs que celui du Belge « moyen » et des travailleurs. De même, être en incapacité permanente de travail, sans diplôme ou encore ne pas pouvoir demander de l’aide à quelqu’un ont un impact relativement plus important sur le bien-être des moins de 25 ans que sur celui du Belge « moyen » et des personnes plus âgées.
L’analyse présentée dans ce WP ne permet pas seulement de mettre le doigt sur les déterminants du bien-être. Elle permet également de mesurer concrètement l’impact d’une série de variables sur le bienêtre et donc de mieux comprendre en quoi certains évènements de la vie affectent le bien-être des Belges.
Les résultats présentés ici contribuent aux futurs travaux du Bureau fédéral du Plan (BFP) en matière de recherche d’un indicateur complémentaire au PIB pour mesurer le bien-être des générations actuelles. Les résultats de ces travaux seront publiés dans un prochain Working Paper. Outre le bien-être des générations, les futurs travaux du BFP porteront également sur le bien-être des générations futures et celui des personnes vivant dans les autres pays.
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