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Dans un souci de transparence et d’information, le BFP publie régulièrement les méthodes et résultats de ses travaux. Les publications sont organisées en séries, entre autres, les perspectives, les working papers et planning papers. Certains rapports peuvent également être consultés ici, de même que les bulletins du Short Term Update publiés jusqu’en 2015. Une recherche par thématique, type de publication, auteur et année vous est proposée.

Perspectives économiques 2021-2026 – Version de février 2021 [ Economic outlook 2021-2026 (Feb.) - ]

Les présentes perspectives économiques constituent une contribution à la préparation du nouveau Programme de Stabilité et du nouveau Programme National de Réforme. Le rapport décrit les principales hypothèses et les principaux résultats de la version préliminaire des « Perspectives économiques 2021-2026 ». Les chiffres ont été approuvés par le Conseil d’administration de l’Institut des comptes nationaux. La version définitive des « Perspectives économiques 2021-2026 » sera publiée en juin 2021 par le Bureau fédéral du Plan (BFP).

  Auteurs

Ouvrage collectif
 
A : Auteur, C : Contributeur

  Type de publication

Prévisions & perspectives

Les prévisions et perspectives présentent des évolutions futures de la Belgique, dans les domaines socioéconomique, budgétaire et énergétique ainsi que pour la demande de transport.

La projection est réalisée à politique inchangée. Elle ne tient compte que des mesures dont les modalités d’application étaient connues avec suffisamment de précision au 8 février 2021. La projection ne tient dès lors pas compte du Plan belge de relance et de résilience qui sera financé par le Fonds de relance européen Next Generation EU. Ce plan de relance doit encore être précisé et sera soumis au plus tard pour la fin avril à la Commission européenne. Les prévisions pour 2021 sont conformes à celles du Budget économique 2021, publié par le BFP le 11 février.

Après s’être contractée de 6,8 % en 2020, l’activité économique de la zone euro se redresserait de 4,4 % en 2021 et de 4,0 % en 2022. Par la suite, la croissance du PIB de la zone euro ralentirait progressivement, passant de 1,8 % en 2023 à 1,1 % en 2026. Cet essoufflement de la croissance s’explique, dans un premier temps, principalement par l’arrivée à son terme du mouvement de rattrapage enclenché après la crise sanitaire, mais il est également lié, en fin de période de projection, au vieillissement de la population qui freine l’augmentation de la population en âge de travailler.

En 2020, le PIB belge s’est replié moins fortement (-6,2 %) que celui de la zone euro, de sorte qu'un mouvement de rattrapage également moins marqué est attendu en 2021 (4,1 %) et en 2022 (3,5 %). Au cours de la période 2023-2026, la croissance économique s’établirait à 1,4 % par an en moyenne tant en Belgique que dans la zone euro. La reprise conjoncturelle internationale qui suit la récession causée par la pandémie stimule les exportations belges en 2021 et 2022. À partir de 2023, la croissance des exportations ralentirait, parallèlement à la demande d’importations des partenaires commerciaux. La forte augmentation du taux d’épargne des ménages en 2020 serait largement compensée en 2021 et 2022 par un mouvement de rattrapage de la consommation des particuliers. À partir de 2023, cette dernière devrait davantage évoluer à un rythme semblable à celui du revenu disponible réel et, dès lors, perdre en dynamique. Les investissements des entreprises ne devraient pas commencer leur mouvement de rattrapage avant 2022 ; leur rythme de progression s’essoufflerait, lui aussi, dès 2023. La croissance des importations resterait relativement soutenue, de sorte que la contribution des exportations nettes à la croissance économique serait négative tout au long de la période de projection.

L'inflation belge, mesurée sur la base de l'indice national des prix à la consommation, est tombée à 0,7 % en 2020 sous l’effet de la baisse des prix de l’énergie. En 2021, les prix de l’énergie devraient revenir à des niveaux plus élevés et la reprise économique devrait alimenter l’inflation sous-jacente. En outre, l’augmentation des accises sur le tabac prévue jusqu’en 2024 exerce une pression à la hausse sur l’inflation. Au total, l’inflation devrait s’élever à 1,3 % en 2021 et s’accélérer ensuite pour atteindre 1,8 % en 2026.

La récession causée par le coronavirus a mis brusquement fin, l’année dernière, à une période de cinq années consécutives caractérisées par une croissance particulièrement soutenue de l’emploi. Le choc initial sur l'activité a été en grande partie absorbé par une forte diminution de la durée moyenne du travail, mais a néanmoins aussi immédiatement donné lieu à d’importantes pertes d'emplois. En moyenne annuelle, la contraction de l’emploi est resté limitée – grâce à un effet d’acquis de croissance particulièrement favorable de 2019 – à -0,1 % l’an dernier, mais se creuse nettement cette année (-0,6 %), et ce à mesure que les dispositifs de protection, tels que le chômage temporaire pour les salariés et le droit passerelle pour les indépendants, prennent progressivement fin. L’emploi intérieur repart à la hausse dans le courant de l’année 2022, ce qui donne lieu à une croissance relativement modeste cette année-là (+0,6 %) et à une croissance plus vigoureuse au cours de la période 2023-2024 (+0,9 % par an). En fin de période de projection, la dynamique de l’activité économique s’essouffle, de sorte que la croissance de l’emploi ralentit à 0,7 % en 2025 et à 0,6 % en 2026. Sur l’ensemble de la période 2021-2026, la population active occupée progresserait de 154 000 personnes, soit de 26 000 personnes par an en moyenne. Le nombre de salariés du secteur privé augmenterait de 98 000 personnes, le nombre de travailleurs indépendants de 37 000 personnes et l'emploi public de 19 000 personnes. Le taux d'emploi (définition Eurostat ; 20-64 ans) baisserait de 70,5 % en 2019 à 70,0 % en 2021, mais repartirait ensuite progressivement à la hausse pour atteindre 72,0 % en 2026.

L’augmentation du nombre de chômeurs s’est limitée à 11 000 personnes l’an dernier, en raison notamment de la croissance particulièrement faible de la population active, due à l’assèchement temporaire des flux migratoires et au fait qu’un certain nombre de personnes, surtout des jeunes, a été contraint de se retirer temporairement du marché du travail. Le chômage devrait toutefois augmenter très fortement cette année (+48 000 personnes) et encore quelque peu l’année prochaine (+5 000 personnes), à mesure que la population active opère un mouvement de rattrapage. Au cours de la période 2023-2024, le chômage diminue sensiblement (-29 000 personnes par an), principalement sous l’impulsion de l’accélération de la croissance de l'emploi. Cette baisse s’atténue nettement à la fin de la période de projection (jusqu’à -5 000 personnes en 2026), au fur et à mesure que la croissance de l’emploi s’essouffle et que la croissance de la population active se renforce suite au relèvement de l'âge légal de la retraite de 65 à 66 ans. Le taux de chômage passe de 8,9 % en 2019 à 10,0 % en 2022 pour ensuite retomber à 8,5 % à l’horizon 2026, soit un niveau inférieur à celui qui prévalait avant la crise sanitaire.

Le solde de financement de l’ensemble des administrations publiques pour 2020 est estimé à -9,7 % du PIB, venant de ‑1,9 % du PIB en 2019. À partir de 2021, le déficit public se réduit sensiblement sous l’effet de la reprise économique et de l’estompement progressif des dépenses temporaires engagées en raison de la crise sanitaire. Le solde de financement est estimé à ‑7,0 % du PIB en 2021 et à ‑5,0 % du PIB environ sur la période 2022-2026. La dette publique passe de 98,1 % du PIB en 2019 à 114,8 % en 2020 et 122,6 % à l’horizon 2026. Cette projection à politique inchangée tient compte des décisions concrètes connues à la date de clôture de la projection, notamment celles de l’accord de gouvernement fédéral (à l’exception de « l’effort variable », qui n’a pas encore de modalités). Elle ne tient pas compte des projets d’investissements et de plans de relance en cours de préparation dans les différents niveaux de pouvoirs dans le cadre du Plan belge pour la reprise et la résilience qui sera remis en avril aux autorités européennes.

Les présentes perspectives sont entourées de nombreuses incertitudes. La reprise économique à court terme dépendra de la rapidité avec laquelle la pandémie pourra être maîtrisée et, par conséquent, du rythme de la vaccination. L’ampleur de l’impact économique structurel de la pandémie à moyen terme constitue une autre incertitude. Un risque positif inhérent à ces perspectives est qu’elles ne tiennent pas compte – dans l’attente de projets concrets – de l'impact bénéfique que le Fonds européen de relance peut avoir sur les économies des États membres au travers des plans de relance nationaux. 

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