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Dans un souci de transparence et d’information, le BFP publie régulièrement les méthodes et résultats de ses travaux. Les publications sont organisées en séries, entre autres, les perspectives, les working papers et planning papers. Certains rapports peuvent également être consultés ici, de même que les bulletins du Short Term Update publiés jusqu’en 2015. Une recherche par thématique, type de publication, auteur et année vous est proposée.
Ce Working Paper examine quelles caractéristiques socioéconomiques des ménages déterminent les émissions de gaz à effet de serre en Belgique. L’analyse s’appuie sur la base de données PEACH2AIR, qui lie les données sur la pollution de l’air aux dépenses de consommation des ménages belges, telles que déclarées dans l’enquête sur le budget des ménages de 2014.
Le Working Paper présente une étude ou analyse menée d’initiative par le BFP.
Pour lutter contre l’effet de serre et le changement climatique, comme le prévoient divers traités internationaux, il est impératif de réduire sensiblement les émissions de gaz à effet de serre. La Belgique, par exemple, s’est engagée à réduire de 35 % ses émissions de gaz à effet de serre dans les secteurs non ETS entre 2005 et 2030. Les ménages, les entreprises et les pouvoirs publics ont une responsabilité partagée. La présente étude se concentre sur le secteur des ménages.
Elle examine quelles caractéristiques socioéconomiques des ménages déterminent les émissions de gaz à effet de serre liées à la consommation des ménages en Belgique. L’étude s’appuie sur la base de données PEACH2AIR, qui a été construite à partir d’une série d’hypothèses, dont la plus importante est que les biens et services importés génèrent la même pollution de l’air que ceux produits en Belgique. PEACH2AIR relie les données sur la pollution de l’air aux dépenses de consommation des ménages belges déclarées dans l’Enquête sur le budget des ménages 2014. Plusieurs aspects ont été améliorés par rapport à la version de 2018 de PEACH2AIR, comme l’imputation des dépenses irrégulières et les précisions apportées aux données sur la pollution de l’air.
L’analyse montre que les produits alimentaires, les carburants utilisés dans le transport et la consommation d’énergie à des fins domestiques représentent plus de 60 % des émissions de gaz à effet de serre, alors qu’ils représentent moins de 30 % du total des dépenses. Par conséquent, ces catégories présentent une forte intensité de pollution.
Le total des émissions de gaz à effet de serre augmente avec le revenu, mais l’intensité de pollution (grammes de pollution par euro dépensé) diminue à mesure que le revenu augmente. En effet, plus le revenu est élevé, plus faible est la part des dépenses consacrées à l’énergie pour le logement et aux produits alimentaires dans le total des dépenses. Or, ce sont précisément ces dépenses qui polluent proportionnellement le plus. Ce découplage relatif entre la pollution de l’air et le revenu persiste après avoir pris en compte l’impact d’autres caractéristiques socioéconomiques des ménages. Ce raisonnement s’applique également aux émissions de gaz à effet de serre et à la taille des ménages. À mesure que le ménage s’agrandit, le total des gaz à effet de serre augmente, mais la quantité de gaz à effet de serre par membre du ménage diminue en raison des économies d’échelle.
Après prise en compte de l’impact d’autres variables, il apparaît que quand l’âge du chef de ménage et son niveau de formation, d’une part, et la taille du logement, d’autre part, sont plus élevés, les émissions de gaz à effet de serre au niveau des ménages sont plus hautes. L’inverse est vrai pour les ménages dont le chef est au chômage, qui vivent en appartement (plutôt que dans une maison) ou qui louent leur logement. Ces résultats permettent de mieux comprendre la distribution de la contribution aux émissions de gaz à effet de serre en Belgique, les effets redistributifs potentiels des politiques environnementales et l’identification des ménages susceptibles d’avoir besoin d’une aide supplémentaire pour réduire leurs émissions.
Le présent rapport fait partie du projet de recherche SUSPENS financé par le Service public de programmation de la Politique scientifique fédérale. SUSPENS vise à appuyer la préparation des politiques accompagnant la transition de la société vers des modes de consommation moins polluants.
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