Dans le contexte d’une globalisation économique croissante, les délocalisations font craindre des pertes massives d’emplois dans les pays industrialisés. Ce Working Paper évalue la situation pour la Belgique en étudiant l’impact des délocalisations sur l’emploi dans notre pays pour la période de 1995 à 2003. L’intensité des délocalisations est mesurée par la part des importations d’inputs intermédiaires dans la production et cette part est calculée pour les biens – afin de mesurer les délocalisations d’activités industrielles – et pour les services afin de mesurer les délocalisations d’activités de services aux entreprises. Elle est nettement plus élevée pour les biens (13% en 2003) que pour les services (2% en 2003) confirmant que les délocalisations ont traditionnellement visées des activités industrielles. Cependant, la croissance des délocalisations d’activités de services a été plus forte entre 1995 et 2003 que celle des délocalisations d’activités industrielles. L’impact sur l’emploi est estimé à l’aide d’équations de demande de travail qui incluent ces intensités des délocalisations. Les résultats montrent que ni les délocalisations d’activités industrielles ni celles d’activités de services ont un effet significatif sur l’emploi total en Belgique pour la période 1995-2003, mais cela n’exclut pas un impact différent en fonction des niveaux de qualification.